Fanny Guérineau, Biennale d'Art Contemporain de Melle

A Melle, vêtue d'orange elle vante la beauté du zest

 Très jolie histoire pour Fanny, fleur à la main :

médiatrice sur la biennale depuis l'origine, l'artiste melloise qui vit à Poitiers est passée cette année de l'autre côté du miroir.

C’est mercredi et le mercredi, à la biennale, on a rendez-vous avec Fanny Guérineau, enfant du pays, médiatrice dès l’origine… et artiste invitée cette année.

Mégaphone en mains, elle égrène les mille bonheurs déposés par les visiteurs sur des bulletins éparpillés en ville.

« Qu'est-ce que le bonheur ? » Fanny Guérineau, tenue orange et coin bleu, fait voleter avec grâce les réponses dans l'air de cette Biennale internationale (jusqu'au 29 septembre). A ce régime-là, le public est vite dans les cordes.

Est-ce à dire qu'il n'y a pas de grand bonheur ? Cette impressionniste préfère jouer du zest. Elle avance par p'tites touches de p'tits bonheurs. C'est du pointillisme.

Madame a du jab. Dans ses performances, son truc, c'est d'ailleurs de se placer là, entre la peau de l'orange et la pulpe de la vie, à la limite de l'intime comme en tramways lorsqu'elle se met à lire à voix haute dans le dos des gens. « J'aime l'idée de briser les coquilles », sourit-elle, le bonheur plissé au coin de son regard, prêt à crépiter.

" Savoir s'arrêter "

La danse, le chant, le sport (dont la boxe) placent le corps de la jeune artiste tout juste trentenaire au cœur de son art.

La vidéo grave l'instant, à l'image de mercredi dernier, dans la chaleur populaire et familiale du Café du Boulevard. Il y a aussi de grands bonheurs à savourer. Celui de figurer parmi la crème artistique de cette biennale en est un.

La voici en Alice, de l'autre côté du miroir.

Un pied à l'étrier pour l'enfant de ce « Rabalot » de Saint-Martin-lès-Melle, terrain fertile de l'écrivain René Ghil salué lors de cette édition. « La biennale a su grandir doucement et sûrement, estime Fanny qui salue le regard, le soutien, la bienveillance, l'implication de Dominique Truco (NDLR : directrice artistique), fidèle et convaincue. » Dans la course effrénée de sa jeune vie, le bonheur de Fanny Guérineau, issue des Beaux-Arts de Nantes et passée par trois années en Espagne, c'est aussi de « savoir s'arrêter ».

Et demain ? Demain, hein ? « C'est une bonne question », esquive l'habile boxeuse. Comme celle de savoir ce qu'est le bonheur…

Tous les mercredis à 14 heures devant le centre socioculturel de Melle dans les Deux Sèvres.

Son blog : http://traverseesanonymes.blogspot.fr/

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[huligoli]

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